Les pesticides et la SNCF : une longue histoire d'amour... contre laquelle les riverains se mobilisent
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Opération Attila, tel est le titre de ce documentaire tourné il y a vingt ans pour des passionnés du monde ferroviaire : on y voit des cheminots montrant fièrement leur « train désherbeur », une motrice des années 1950 poussant un wagon-citerne équipé de buses d'où jaillit un produit. « Derrière son passage, l'herbe ne repousse pas », s'enthousiasme une voix off, qui poursuit : « Après avoir ravagé 56 km linéaires de liseron, mais peut-être aussi de fraises des bois, le train rebroussera chemin. »
Les employés de la SNCF ne portent aucune protection pour faire face aux émanations de ce « puissant herbicide » destiné à éradiquer la végétation poussant entre les rails et sur les pistes attenantes. La recette de ce « copieux arrosage » ? Un pesticide ou un cocktail de produits phytosanitaires piochés parmi les 120 tonnes achetées chaque année par la SNCF, troisième utilisateur non agricole du pays de ce genre de joyeusetés. On y retrouve 38 à 40 tonnes de glyphosate, dispersées sur 40.000 ha par six trains désherbeurs à grand rendement (TDGR) et 26 trains désherbeurs régionaux modernisés, 40 camions-citernes, auxquels s'ajoute le matériel des sous-traitants. Réservé à un usage janvier 2020, le glyphosate doit quitter l'arsenal chimique de la SNCF en 2021. La ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne, a même récemment annoncé vouloir interdire...
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