Publié le 6 septembre 2018
Depuis la fin de la semaine dernière la route départementale 250 reliant Ustaritz et Jatxou est fermée à toute circulation. Le pont du Bourg serait fragilisé (au niveau du 2ème pilier) et menacerait de s’écrouler….
La déstabilisation des piles du pont était prévisible et UDE l’avait annoncée en son temps… (Voir FR3 aquitaine 25.11.2015). Elle est due à la quasi-fermeture du canal par remblaiement (+1.5m… voir plus !). Dès lors, tout le volume d’eau empêché se déverse dans le bras désormais unique qui fait un grand méandre (voir schémas joints).Ce volume supplémentaire ajoute à la dynamique de l’eau qui vient causer une érosion importante dans des zones précises et déjà visibles.
ICI: schéma du méandre et pont
Nous avions mis en garde contre ce phénomène qui s’exagérera lors de crues plus violentes (le PPRI est toujours à l’étude après la crue du 4 juillet 2014 :crue historique à 5m20 et 1220m3/s !) qui causeront des dégâts jamais vus car le canal jouait un rôle majeur. Il permettait à un grand volume d’eau d’aller tout droit au lieu d’emprunter une courbe qui se termine à angle droit contre la berge. Lorsque la crue dépassera de 2m le niveau normal, elle repassera, en partie seulement, dans l’axe « naturel » du canal et ancien lit de la Nive
Il y a aussi d’autres dégâts moins visibles : l’envasement de l’anse qui était en fin de canal, la destruction d’une frayère à brochet, le comblement d’une importante zone de frayage et surtout la destruction d’un patrimoine historique important que sont les lieux de « débarcadères » auxquels on accédait par des escaliers et des rues depuis le Bourg Suzon etc…
UDE rappelle que la suppression du barrage pouvait se faire sans combler le canal …Il ne l’a été qu’à la demande du propriétaire de l’ancien moulin du Bourg, à des fins privées (construire des appartements) et par déclaration en préfecture.
Ces travaux sont, à l’heure actuelle, illégaux puisque l’arrêté préfectoral permettant les travaux a été cassé par le tribunal administratif de Pau (saisi par UDE) au motif qu’il aurait fallu faire, au préalable, une enquête publique .
Les faits actuels (et peut-être les futurs dégâts) confirment notre position.
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