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Santé-Ecologie
Publié le 16 juin 2016
Avec le remembrement des années 1960, nous avions vu la disparition des haies et des fossés délimitant les parcelles agricoles. Tout cela malheureusement au détriment de la faune et de la flore qui les habitaient.
Les clôtures en fil de fer barbelé vinrent alors les supplanter et l’on en oubliait alors la fonction de drainage des anciens fossés.
Mais, ne voilà t il pas que depuis quelques années, réapparaissent de nouvelles haies à la végétation luxuriante pouvant atteindre 2 m de haut et que l’on rencontre sur les berges de la Nive, en bordure de route et même en ville comme à Ustaritz. Contrairement à nos anciennes clôtures naturelles, elles, composées de diverses plantes et arbustes, là il ne s’agit plus que d’un seul végétal : la Renouée du Japon.
Dès lors, nos espoirs vont être très vite déçus car, cette plante de par sa répulsivité ne permet refuge à aucun oiseau, aucun insecte et même mammifère. Pire encore, de par son genre invasif, elle n’autorise à aucun de nos végétaux communs ou endémiques d’y croître.
Qu’est donc cette Renouée, d’où vient elle et de savoir comment ?
Fallopia japonica de son nom latin, est une espèce de plante herbacée vivace de la famille des Polygonaceae. Originaire d’Asie orientale (Chine, Corée, Japon, Sibérie et Inde), elle fût introduite dans le Nord de la France lors de la 1ère guerre mondiale, par la cavalerie britannique. En effet, lors de campagnes précédentes en Inde, ces cavaliers avaient remarqués les qualités fourragères de cette plante pour leur chevaux.
Depuis lors, même si elle ne constitue plus l’aliment principal des équidés, elle n’a cessé de croître dans notre pays. Classée invasive en Europe, elle fait même partie des 100 espèces les plus préoccupantes pour notre environnement.
Malgré cela, la Renouée est en Asie reconnue pour ses vertus culinaires comme médicinales. Les jeunes pousses sont consommées crues ou cuites, quant aux rhizomes, séchés, ils sont utilisés comme analgésique, antipyrétique, diurétique ou expectorant. Parfois même dans le traitement de bronchites chroniques, hépatite, diarrhée, certains cancers, hypertension, brûlures et morsures de serpent.
Nous n’en sommes pas encore là chez nous.
Dans un prochain article, je décrirais plus précisément cette plante notamment lors de sa floraison et de sa reproduction.
En conclusion, me vient à l’esprit une réflexion : l’alimentation des chevaux anglais est tout aussi étrange que celle de leurs cavaliers…
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