Bizi! – une manif de riches devant l’hôpital de Bayonne / versus le coût de la LGV

Agriculture/Environnement LGV Santé-Ecologie
Publié le 13 octobre 2024

 Action : Bizi! dénonce le coût de la LGV avec une « manif de riches » devant l’hôpital de Bayonne – Derrière l’ambiance bon enfant et l’approche pédagogique, on sent l’opposition ferme et déterminée de Bizi! « Avec cette action parodique, on veut montrer la gravité de ce qui se joue, et l’absurdité de mettre de telles sommes dans une LGV. Les temps sont durs, les fins de mois sont compliquées, les services publics doivent déjà faire l’impossible au quotidien et on parle de couper encore dans les budgets. L’argent public doit être utilisé pour répondre aux besoins essentiels de la population, pas pour des infrastructures inutiles et qui détruiraient plus de 6300 hectares d’espaces naturels, agricoles et forestiers. »explique Elouan Trichard, porte-parole de l’association Bizi!

Il poursuit : « Avec 1,1 km de LGV, on peut construire un lycée de 1300 élèves. Avec 7 km de LGV, on peut construire un hôpital de 1240 lits. Comment mettre 14 milliards d’euros pour un projet de LGV dont les gains en temps de trajet et l’impact économique sont minimes ? C’est inacceptable ! » L’association appelle, alors qu’un grand rassemblement contre la LGV se prépare en Gironde les 12 et 13 octobre, à abandonner le projet de LGV et à réorienter l’argent pour répondre aux besoins de la population et à la nécessaire métamorphose écologique.

 On vous raconte l’action ci-dessous:

L’association Bizi! a organisé une « manif de riches » devant l’hôpital de Bayonne ce jeudi 10 octobre pour dénoncer la poursuite du projet de LGV GPSO*. Alors que de plus en plus d’habitants peinent à joindre les deux bouts et que les coupes budgétaires se multiplient dans les services publics, Bizi! estime que les Lignes à Grande Vitesse Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax, d’un coût estimé de plus de 14 milliards d’euros, sont « une aberration ».

« Gagner quelques minutes de trajet plutôt que vivre en bonne santé », « 14 milliards pour la LGV, pas pour se soigner », ou encore « 7 km de LGV = 1 hôpital de 1240 lits ». Comme souvent, Bizi! a choisi l’humour pour dénoncer ce grand projet inutile imposé dont les chantiers commencent en Gironde. Costumé·es, masqué·es des visages des élus favorables à la LGV, portant sur l’épaule de gros sacs de toile qu’on imagine remplis de billets, les militants sont venus dénoncer le projet de LGV, ce jeudi 10 octobre devant l’hôpital de Bayonne.

Sortant de l’établissement hospitalier accompagnés d’un TGV factice, ils ont distribué leurs tracts parodiques sur lesquels on pouvait lire : « On pourrait très bien se dire que pour le prix de 1,1 km de LGV on peut construire un lycée de 1300 élèves, ou qu’avec 3 km de LGV on peut construire 4 EHPAD de 170 places. Quelle erreur ! A ce rythme, on ne construirait jamais de LGV ! On dilapiderait les précieux 14 milliards d’euros promis à la LGV pour bâtir des services utiles aux classes populaires, au lieu d’investir pour les grandes entreprises. »

Les tracts malicieux pointent aussi un projet qui profiterait avant tout aux fractions les plus aisées de la population : « La croissance passe par la compétitivité de nos grandes métropoles à l’échelle internationale, ce qui ne pourra se faire sans les connecter par les LGV. […] Et n’oublions pas que la pandémie nous a appris les bienfaits de travailler à Paris, voire Bordeaux tout en passant nos week-ends à Biarritz. La LGV rendra ce modèle accessible au plus grand nombre. »

*Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest. Le projet comprend les lignes Bordeaux-Dax et Bordeaux-Toulouse, des aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux et au nord de Toulouse.

Contact presse : Elouan Trichard (06 32 85 44 12)

Photos HD: https://drive.google.com/drive/u/0/folders/1uCgI_9623wAoj6NLmJAa_1CCOF0Cukap

Tract parodique ci-dessous : https://bizimugi.eu/des-milliards-pour-la-lgv-pas-pour-lhopital 

Voici le tract parodique qu’on reçu les passant·es et le personnel de l’hôpital ce matin :

“Une petite musique se fait entendre à Bayonne ces dernières semaines : l’hôpital est en déficit, les soignants n’auraient pas le temps de s’occuper des patients correctement, les rythmes de travail seraient trop intenses, etc.

Il n’a pas fallu longtemps pour que les opposants à la LGV GPSO instrumentalisent la situation. Ils ne proposent rien moins qu’abandonner le projet de Ligne à Grande Vitesse entre Bordeaux et Dax, et entre Bordeaux et Toulouse, au budget de 14 milliards d’euros, pour financer à la place des projets « socialement utiles » (sic).

Ainsi, pour le prix de 7 km de LGV, on pourrait construire un hôpital de 1240 lits. Dans la même logique, ils proposent évidemment d’embaucher davantage de personnels soignants, d’améliorer les conditions de travail. Quelle erreur !

Rappelons tout d’abord que les patients attendent déjà des heures et des heures, voire toute la nuit. Qui nous fera croire qu’ils sont à une heure de plus ou de moins ? Qui nous fera croire que des patients se retrouvent sans solution quand les cliniques privées seraient heureuses de voir augmenter leur clientèle et donc leurs profits ? Quant aux soignants, enfin la France se remet au travail !

Si on suit ce raisonnement, on pourrait très bien se dire que pour le prix de 1,1 km de LGV on peut construire un lycée de 1300 élèves, ou qu’avec 3 km de LGV on peut construire 4 EHPAD de 170 places. A ce rythme, on ne construirait jamais de LGV ! On dilapiderait les 14 milliards d’euros promis à la LGV pour bâtir des services utiles aux classes populaires, au lieu d’investir pour les grandes entreprises !

La croissance passe par la compétitivité de nos grandes métropoles à l’échelle internationale, ce qui ne pourra se faire sans les connecter par les LGV. Il faut accélérer les échanges marchands, délocaliser et nous spécialiser toujours davantage pour tirer profit de la mondialisation. La croissance du nombre de millionnaires et des profits du CAC 40 ces dernières années montrent que nous sommes sur la bonne voie.

Et n’oublions pas que la pandémie nous a appris les bienfaits de travailler à Paris, voire Bordeaux, tout en passant nos week-ends à Biarritz. La LGV rendra ce modèle accessible au plus grand nombre.

D’Alain Rousset à Jean-Jacques Lasserre en passant par Claude Olive, nous pouvons compter sur des élus ambitieux et visionnaires, qui portent haut nos valeurs. 

Ne donnons donc pas démesurément d’importance aux discours émanant des derniers de cordée ou des territoires enclavés, hostiles aux bienfaits de la mondialisation. Les 80 % des élus basques opposés à la LGV ne nous feront pas perdre le sens des réalités !

Allons toujours plus vite, toujours plus loin !

Des milliards pour la LGV, pas pour l’hôpital public !

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