LGV
Santé-Ecologie
Ustaritz
Publié le 20 janvier 2024
Non, car en Gironde, les habitants et militants s’ingénient à renouveler leurs « prises de guerre » (on en est là, dans ce dossier…) – BRAVO AUX OPPOSANTS DE GIRONDE POUR LEUR MOBILISATION SURPRISE le 16/01! Quand la vie de tous va se compliquer, comme là, à Saint-Médard d’Eyrans: pour traverser une LGV, il va falloir faire des kms en plus! Démonstration avec une cinquantaine d’opposants qui en tractant près du passage à niveau, ont bloqué les travaux en cours pour les AFSB, aménagements ferroviaires du Sud de Bordeaux si contestés.
ARTICLE PRESSE Sud Ouest.
Extraits – « Selon le collectif Non LGV 33, cette action avait pour but de «questionner» le début des travaux, «alors que le projet est contesté démocratiquement dans son ensemble depuis des années, que son financement est mis en cause juridiquement et que de nombreuses alertes ont été lancées sur ses conséquences environnementales». Souhaitant une mobilisation «pacifique» pour bloquer «symboliquement» le début du chantier, les militants «ont partagé café et viennoiseries avec les ouvriers présents sur place, en leur faisant part de leurs arguments». Le blocage a duré jusque dans l’après-midi. Au son du slogan réinventé à consonance révolutionnaire et libertaire «No passarail», les militants ont rappelé leurs demandes, parmi lesquelles l’arrêt des travaux, une étude comparative sur d’autres aménagements possibles au sud de Bordeaux pour améliorer la desserte des trains, un débat démocratique sur les différentes options envisageables pour relier Bordeaux à l’Espagne et Paris à Toulouse ainsi qu’une réactualisation du bilan carbone du GPSO, dont la déclaration d’utilité publique remonte à 2016. »
Le communiqué, ci-dessous: Communiqué de presse – Stop au Grand Projet Ferroviaire du Sud-Ouest (LGV et AFSB) : blocage du chantier et demande de moratoire. L’opposition au Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest s’affirme sur le terrain : des opposants bloquent symboliquement le chantier en cours à St-Médard d’Eyrans près de Bordeaux.
Mardi 16 janvier, des opposants au Grand Projet du Sud-Ouest (GPSO) ont organisé un blocage symbolique du chantier préparatoire aux Aménagements Ferroviaires du Sud de Bordeaux (AFSB) à St-Médard d’Eyrans, commune où devrait se raccorder la nouvelle LGV Bordeaux-Toulouse.
Leur but est de questionner le commencement des travaux, alors que le projet est contesté démocratiquement dans son ensemble depuis des années, que son financement est mis en cause juridiquement et que de nombreuses alertes ont été successivement lancées sur ses conséquences environnementales.
Dès 7 heures ce mardi matin, une cinquantaine d’opposants au Grand Projet du Sud-Ouest, membres de collectifs girondins et lot-et-garonnais et membres de l’inter-collectif LGVNONMERCI, se sont rassemblés devant la gare de St-Médard d’Eyrans. Ils ont commencé par distribuer des tracts aux voyageurs et aux automobilistes subissant les déviations du chantier dans le but de les informer sur le projet et sur les travaux à venir. Les militants se sont ensuite dirigés pacifiquement vers le chantier en cours. Ils ont partagé café et viennoiseries avec les ouvriers présents sur place, et leur ont fait part de leurs arguments, le but étant de stopper symboliquement le déroulement du chantier. A 15h cet après-midi le blocage est toujours en cours, et le maire de Saint-Médard d’Eyrans vient de rejoindre les opposants.
Par ces différentes actions, les opposants au GPSO entendaient ainsi poursuivre leur travail d’information sur le GPSO en direction de la population. Ils souhaitaient également alerter sur la question de la légitimité du commencement des travaux étant donné que l’enquête publique environnementale sur les AFSB n’a pas été menée : celle-ci ne doit pas avoir lieu avant le printemps prochain.
Le début des travaux est d’autant plus contestable que des recours sont toujours en cours contre le projet. L’un des recours concerne la prolongation de la déclaration d’utilité publique. Deux autres recours concernent le financement du projet.
Cette action des collectifs fait suite à l’enquête entreprise fin 2023 par des élus opposés au GPSO, qui se sont en effet réunis avec le porteur du projet – SNCF Réseau – afin d’examiner en détail la justification des AFSB. SNCF Réseau n’a pas été en mesure de justifier les chiffres de voyageurs projetés sur la ligne de TER – chiffres avancés pour justifier leur construction.
Plus que jamais, les AFSB apparaissent pour ce qu’ils sont : un cheval de Troie des LGV du Sud-Ouest. Ils sont « vendus » par leurs promoteurs comme nécessaires au RER métropolitain, mais les enquêtes approfondies démontrent qu’ils sont inutiles, ruineux pour les finances publiques et désastreux pour l’environnement des communes traversées.
Actant que les AFSB ne peuvent être justifiés, huit parlementaires girondins de toutes étiquettes politiques – 5 sénateurs sur 6 en Gironde (Nathalie Delattre, Hervé Gille, Laurence Harribey, Florence Lassarade, Monique de Marco), et 3 députés sur 12 (Sophie Mette, Loïc Prudhomme, Nicolas Thierry), ainsi que deux maires de Gironde, Christian Tamarelle pour Saint-Médard d’Eyrans et Jacqueline Lartigue pour Bernos-Beaulac, ont demandé un moratoire sur le GPSO, notamment pour s’opposer au financement du GPSO et des AFSB par Bordeaux Métropole.
Ce moratoire vient s’ajouter à l’avis précédemment émis en 2023 par les maires de Bordeaux, de Bayonne et d’Irun qui sont favorables à la rénovation des lignes existantes qui sont non modernisées, non mises aux normes et non saturées. Plus de 500 elus soutiennent cette idée de rénovation des voies existantes.
Alors que des élus contestent l’utilité publique des AFSB, alors que les usagers des TER et Intercités voient tous les jours leurs conditions de transport se dégrader, alors que la décarbonation des transports des habitants des territoires ruraux de la Vallée de la Garonne et d’ailleurs, désertés par les services publics, se pose : pourquoi se précipiter à entreprendre ces jours-ci les premier travaux d’un projet vieux de 30 ans qui ne répond pas aux besoins de la majorité des voyageurs ? Les collectifs opposés au GPSO font le constat d’un passage en force des porteurs du projet et considèrent 2024 comme une année décisive : celle d’un vrai débat sur les transports ou bien celle d’une nouvelle accélération anti-démocratique de grands projets d’infrastructure dont la France n’a nul besoin.
Dans le cadre d’une approche démocratique active, les opposants au projet demandent un moratoire global sur le projet. Ils demandent, entre autres :
– l’étude comparative de la solution « gare origine-terminus à Beautiran » et de la mise en place du système IPCS (banalisation signalisation) sur le tronçon Bordeaux-Beautiran à la place des AFSB
– un débat démocratique sur les différentes options de transport entre Bordeaux et l’Espagne et entre Paris et Toulouse, en incluant la réfection de la ligne POLT dans la réflexion
– une réactualisation des budgets des différentes solutions
– une réactualisation du bilan carbone des différentes options au vu de la législation actuelle avec prise en compte du SCOPE 3
Les collectifs engagés contre le GPSO continueront leur travail d’information et de mobilisation contre le projet lors de deux réunions à venir : le 19 janvier prochain à Toulouse et le 16 février à La Réole. Plus d’informations concernant ces prochaines dates sur LGV NON MERCI 🚄🙅 – Le site de la lutte contre le GPSO !
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