Nouvel impôt LGV du GPSO – la suite des réactions – Mobilisation à venir le 28 janvier 2023

Agenda LGV Santé-Ecologie Ustaritz
Publié le 14 janvier 2023

Vous vous en doutez, suite à la création d’un nouvel impôt LGV, et au bienvenu « Appel d’Irun », les réactions sont nombreuses. Avec les différentes annonces de taxes LGV nouvelles (dernière en date 4 % d’augmentation de la taxe de séjour en Lot et Garonne, et après l’Occitanie, à qui le tour?), l’indignation bat son plein.

Autour de l’appel d’Irun une mobilisation est prévue: samedi 28 janvier 2023 à 14hgrand rassemblement à l’Athénée municipal de Bordeaux, à l’initiative des élus, associations et collectifs des territoires néo-aquitains et occitans impactés par le GPSO (Grand Projet du Sud Ouest) et son financement déraisonnable et inéquitable.

Cet évènement est organisé afin de soutenir et relayer l’appel des maires d’Irun, Bayonne et Bordeaux pour une modernisation urgente de la ligne ferroviaire existante entre Bordeaux et Irun, alternative beaucoup moins coûteuse, moins énergivore, plus écologique et plus rapide à mettre en œuvre qu’un chantier de LGV, ainsi que pour demander l’entretien et la modernisation des lignes existantes Bordeaux-Toulouse et Toulouse-Limoges-Paris, qui permettraient une meilleure desserte des territoires dont nous avons tant besoin pour lutter contre le dérèglement climatique, ceci sans émettre des millions de tonnes de CO2 et saccager des milliers d’hectares par la construction d’une LGV inutile et chère.

A l’issue du rassemblement, les participants se rendront en cortège à la préfecture où une délégation remettra l’appel des 3 maires. D’ores et déjà nous organisons un bus depuis le Pays Basque. Inscrivez vous par retour en nous indiquant Nom, prénom, lieu, adresse courriel. Toutes les informations sur le site d’Alternative LGV

(Si vous souhaitez soutenir cet appel n’hésitez pas à adresser un mail à l’adresse: appel.bordeauxbayonneirun@gmail.com

Si vous êtes un particulier : vous voudrez bien indiquer votre nom, prénom, code postal et commune. 

Si vous signez en tant que responsable d’association : Indiquez son nom, les coordonnées du siège social, vos nom et qualités de signataire (président, secrétaire, etc…) 

Si vous êtes un élu (au niveau municipal, départemental, régional, sénateur, député) : faites état de cette qualité et du territoire que vous représentez.)

  • FOCUS – Certains élus aident à leur façon en diffusant via un réseau social: voir l’exemple de M.Eckert, conseillère municipale pour « Bordeaux en lutté » – Nous approuvons tous les élus de Nouvelle-Aquitaine qui écoutent les citoyens et participent à la lutte contre le projet en diffusant les informations citoyennes. Merci aux élus de rejoindre « l’Appel d’Irun »!
  • En 2023, le combat pour arrêter définitivement le projet LGV ou GPSO continue sur le terrain ! Nouvelle étape, le samedi 14 janvier à partir de 9h30. LGVEA et LGV NINA organisent conjointement un journée de mobilisation à Saint Médard d’Eyrans, place de la loi 1901.
  • Articles de médias ci-dessous

Taxe LGV dans le Sud-Ouest : vent de colère en Sud-Charente et Haute-Saintonge (sudouest.fr)

« Élus et riverains ne sont pas prêts à payer pour des trains qu’ils ne prendront sans doute jamais ! Ici, au sud de Barbezieux (16) et de Jonzac (17), le territoire a déjà versé sa dîme à la ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux

« En guise d’étrennes, il y a mieux ! Solliciter des territoires comme les nôtres, qui ont déjà contribué au financement de la LGV entre Tours et Bordeaux, c’est un peu fort de café ! »

Jacques Chabot fulmine. Le président de la communauté de communes des 4B (Baignes, Barbezieux, Blanzac et Brossac), qui l’a appris « dans le journal », ne comprend pas que 14 communes du Sud-Charente et 67 de Haute-Saintonge, en Charente-Maritime soient assujetties à la taxe spéciale d’équipement (TSE) relative au projet de financement de la ligne à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse. « Une aberration », dit-il, assurant que les élus locaux sont « très remontés ».

Nous sommes ici au septentrion des 2 340 villes et villages concernés dans le Grand Sud-Ouest, dans un secteur rural, si proche et si loin de Bordeaux. Des feuillus et des pins mêlés, des vallons, un peu de vigne : moins de 40 habitants au kilomètre carré vivent ici. Le taux de pauvreté oscille entre 15 et 16 % et 85 % des gens se déplacent en voiture. Il y a bien le TGV, qui file à 300 km/h dans la campagne défigurée, mais il faut le prendre plus au nord, à Angoulême, lorsqu’il s’arrête.

À Neuvicq, la gare fantôme – À Neuvicq (17), bourgade de 422 habitants, il existe pourtant une « gare fantôme » sur la LGV Tours-Bordeaux : plus exactement une voie de décélération et un quai de secours, où prendre les passagers en charge en cas de pépin. En 2016, les élus se sont mis à rêver d’une vraie gare et de grands parkings gratuits, dont ils étaient prêts à financer la construction, au cœur d’un bassin de vie de 200 000 habitants, jusqu’en Dordogne et Nord-Gironde. Ils ne demandaient que deux arrêts quotidiens. La SNCF n’a pas suivi leur proposition. »

https://www.sudouest.fr/economie/transports/double-peine-mepris-a-feugarolles-47-les-opposants-a-la-lgv-sont-ecoeures-13617056.php –

« Dans cette commune de Lot-et-Garonne, l’institution de cette taxe spéciale d’équipement (TSE), soulève la colère des membres de TGV en Albret – Feugarolles. Sous la pluie et dans la nuit. La propriété, sur les coteaux, est accueillante. À la table bercée par la lumière chaloupée d’un feu de cheminée, quelques-uns portent le masque. La protection ne dissimule rien : ceux-là, comme leurs camarades, ont les traits crispés. Ils sont une dizaine, regroupés pour une réunion de travail de l’association Très Grande Vigilance en Albret. Cette partie de Lot-et-Garonne doit être traversée par la future ligne ferroviaire entre Bordeaux et Toulouse.

Eux n’en veulent pas. Et cela fait plus de dix ans qu’ils luttent contre ce projet qui va se goinfrer de leur terre et maintenant taper dans leurs poches. Tous sont concernés, comme dans 213 communes du département, par la taxe spéciale d’équipement. « Le calice jusqu’à la lie. L’épée jusqu’à la garde. Le racket. La double peine… » Les formules varient mais traduisent la même indignation.

Projet démesuré

« Cette taxe ? Elle nous apporte, s’il en fallait, un peu plus de colère. Elle est injuste, inéquitable et exprime tout le mépris que les quelques élus qui veulent le GPSO ont pour ceux qui s’y opposent », blâme Patrick quand son voisin Xavier s’inquiète. « On nous parle de 4 euros pour 1 000 mètres carrés de foncier mais après ? Quand l’Europe annoncera qu’elle ne veut pas participer aux 14,5 milliards, ce sont encore les collectivités qui vont boucher les trous. »

« Le pays est dans une inflation pas possible, les gens n’ont plus de moyens et l’on vient les frapper avec un nouvel impôt pour un projet démesuré. Qu’on mette de l’argent aux boulangers et artisans de nos territoires ruraux qui vont fermer de ne plus pouvoir payer leurs factures d’électricité », ajoute Sébastien.

« Ce sont les LGV qui creusent le déficit de la SNCF et ils en veulent plus. Pourquoi ? Parce que les acteurs et lobbyistes derrière le GPSO ont des intérêts. Il faut arrêter de nous mentir. » Et penser que l’instauration de cette taxe pourrait gonfler les rangs des opposants ne suffit pas à atténuer la colère du collectif, pour la modernisation des lignes existantes. »

https://www.sudouest.fr/lot-et-garonne/c-est-la-douche-froide-le-senat-impose-une-hausse-de-34-sur-la-taxe-de-sejour-pour-financer-la-lgv-13636500.php 

« Le président de Coteaux et Landes de Gascogne, Raymond Girardi, a découvert cette mesure dans la loi de finances 2023. Elle s’appliquera aux communes déjà redevables de la taxe spéciale d’équipement

« C’est un coup dur porté au développement touristique du Lot-et-Garonne. » Depuis lundi, Raymond Girardi ne décolère pas. Le président de la Communauté de communes Coteaux et Landes de Gascogne (3CLG) a en effet découvert avec stupéfaction dans la loi de finances 2023 l’existence d’une taxe additionnelle de 34 % à la taxe de séjour qui s’appliquera à toutes les collectivités de Lot-et-Garonne qui la perçoivent. Cet impôt supplémentaire viendra abonder les caisses de la Société du Grand Projet du Sud-Ouest (GPSO) : en clair, il viendra financer le projet de ligne à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Dax et Bordeaux-Toulouse.

Après l’officialisation, le 1er janvier dernier, de la liste des communes dont les contribuables seront redevables de la taxe spéciale d’équipement (TSE), qui financera la LGV, c’est un nouveau motif d’agacement pour les élus lot-et-garonnais et une « très mauvaise surprise ». « Autant on savait depuis deux ans qu’il y aurait une TSE, autant on découvre cette taxe additionnelle. Cela fait vingt ans que la LGV cherche son équilibre financier. On sait que son exploitation ne permettra de financer ni l’investissement, ni le fonctionnement, et donc on recherche des recettes dans tous les sens pour arriver à l’équilibre », s’emporte le maire d’Argenton, qui mène la fronde anti-LGV dans le département.

Un amendement signé Moga – « Cette ligne n’a que des inconvénients pour nous. Elle va traverser notre territoire et nous imposer deux impôts supplémentaires alors que ce projet n’a pas d’intérêt pour nous. Le TGV passe déjà à Agen, les touristes peuvent déjà venir en train en Lot-et-Garonne, donc la nouvelle gare ne développera pas le tourisme local », ajoute Raymond Girardi, qui a découvert avec surprise que la mesure était issue d’un amendement du Sénat porté notamment par Jean-Pierre Moga.

Le sénateur précise que seules les 213 communes redevables de la TSE devront appliquer la surtaxe de 34 %. Cela pourrait donner des sueurs froides aux intercommunalités dont les communes ne font pas toute partie de la liste (on pense notamment à l’Agglo de Marmande). »

Du côté promoteur du projet: LGV : « Il y a des étonnements qui m’étonnent », réagit Jean-Jacques Lasserre (sudouest.fr)

« Avant de présenter les orientations budgétaires du Département pour 2023, le président Jean-Jacques Lasserre commente les sujets de rentrée. Il réaffirme son engagement pour la LGV – Le président du Conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques, Jean-Jacques Lasserre, suit avec acuité le débat qui agite le territoire depuis le début de l’année sur le financement et la fiscalité de la LGV. « Je lis, j’entends ces derniers jours qu’il y a des débats sur la LGV et la fiscalité. Je rappelle que l’on a accepté, au Département, de participer, sous conditions, au projet de Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax, en prévoyant une enveloppe pour la rénovation des lignes actuelles Dax-Bayonne et Dax-Pau (16 sur 70 millions d’euros) », indique-t-il à l’occasion de sa conférence de presse de rentrée, ce mercredi.

Jean-Jacques Lasserre réaffirme sa position : « Un pays qui ne s’ouvre pas est un pays qui se condamne. Il y a des étonnements qui m’étonnent. La question fiscale des collectivités pour financer la LGV n’est pas nouvelle. On ne la découvre pas aujourd’hui, il en a toujours été question. Il faut maintenant trouver le bon équilibre entre les différentes contributions ». »

Commentaires

Les commentaires sont fermés.