Ode à Alain Rousset

LGV Santé-Ecologie
Publié le 26 décembre 2021

Inspiré par la ballade vers la stèle du dimanche 20 décembre Pierre Recarte, responsable au CADE, a dit un texte pour A. Rousset se terminant par un poème, tant le Président de Région l’ inspire…

Alain Rousset, le directeur des ventes du GPSO, est heureux. Il a réussi à déstocker de ses rayonnages ce projet inutile qui commençait sérieusement à prendre la poussière. Un produit labélisé par un avocat landais incompétent prénommé Alain Vidalies. Après de nombreux voyages à Paris, au siège à Matignon, notre directeur commercial a enfin obtenu de la direction centrale l’autorisation de mettre en vente son doudou préféré, la LGV.

« Vas-y Alain lui a dit Jean ». Jean Castex, le Premier Ministre, vous l’aurez compris.

De retour à Bordeaux, en TGV bien sûr, il devait se sentir bien seul avec sa mallette de représentant de commerce, au milieu des vacanciers, des jeunes avec leur sac à dos et des retraités, la clientèle habituelle des TGV.

Seul, mais heureux, grâce à moi tous ces gens ont gagné une heure pour aller se baigner à Lacanau ou Biscarosse, se gaver d’huitres sur le bassin d’Arcachon, aller embrasser leurs petits-enfants pour Noël ou leur anniversaire, quai des Chartrons à Bordeaux ou faire la Teuf, pour les plus jeunes, place de la Victoire.

Désormais se disait-il, ils feront de même en allant à Biarritz, Saint Jean de Luz ou Hendaye chez les Basques, ces indiens à la peau bariolée, que je vais enfin désenclaver. Comme je l’ai déjà dit à Espelette en juin 2010, sans LGV « le Pays basque finira par être le cul-de-sac de l’Europe ».

Lui restait donc à revêtir sa tenue de camelot de supermarché pour vanter le produit GPSO auprès des collectivités qu’il appelle à financer. Pas besoin de répétition, ses slogans publicitaires sont au point. Cela fait des lunes qu’il nous sert les mêmes du haut des estrades, à la radio, à la télé, dans les journaux, medias qu’il contrôle bien car son entreprise finance la plupart.

Ces slogans m’ont permis de réussir, poursuit-il, alors je prends les mêmes et insiste sur ceux qui sont dans l’air du temps : la LGV pour lutter contre le réchauffement climatique, c’est bien, c’est nouveau.

Mettre les poids lourds sur les trains pour lutter contre le mur de camions c’est encore mieux à l’heure des émissions de gaz à effet de serre et de la pollution par les particules fines. Mettre les camions sur les trains, ça ne marche pas, c’est anecdotique, ce n’est pas grave, ça fait bien.

La LGV c’est la modernité. La modernité ce que n’a pas compris cette bande de ringards, tous ces Verts et les Pachon and co qui veulent nous faire revenir à la diligence et à la bougie. Ces débiles qui tiennent des propos absurdes. Ils n’ont pas aimé quand je les ai traités ainsi à une cérémonie de vœux à Biarritz. La modernité, incontestablement cela plaît à tous ces vieux élus aux tempes blanchies.

Pour les jeunes ambitieux, j’ai ce qu’il faut dans ma musette de bonimenteur, je vais ressortir ce vieux slogan : « La LGV c’est une question de vie ou de mort économique pour l’Aquitaine ». Cela fait peur, je vais leur vendre « le ruissellement économique », je vais leur dire que les entreprises vont se bousculer pour s’installer sur la côte basque et même à Ascain, Ahetze, St Pée, Urrugne même si les trains ne s’y arrêteront pas.

Commencer par payer, après vous verrez !

Payer, la petite Delga en Occitanie a réussi son tour de table, pour moi ce sera un tour de passe-passe mais j’ai l’habitude d’en faire. Il y a dans ma clientèle des récalcitrants, ils habitent la Gironde, le Lot et Garonne ou le Grand Dax et puis il y a ceux qui marchandent, j’ai dû consentir des remises à Lasserre qui en plus a modifié le bon de commande. Et puis il y a ceux qui ont essayé de stopper mon marché comme Hurmic, le maire de Bordeaux, un Vert pas galant du tout.

Et puis ce matin je me suis réveillé avec une forte migraine à cause de ces Basques. Ils ne se contentent pas de refuser de payer ma LGV, ils n’en veulent pas.

Je pensais qu’ils seraient contents de voir le prix du foncier et des maisons grimper. Quelle ingratitude ! Ils veulent soi-disant loger décemment leurs jeunes et leur permettre d’accéder à la propriété. De vrais gens de gauche ces Basques !

Vous l’aurez compris, Alain Rousset m’inspire beaucoup, il a même éveillé en moi une âme de poète.

Je lui dédie ce poème intitulé : Moi, Président de la Région Aquitaine, Alain Rousset

Après l’enquête publique j’étais courroucé,
Gesticulant, je m’étranglais, me trémoussais.
Les enquêteurs ont mis à nu mon projet, ils l’ont déhoussé,
Alors les portes des ministères j’ai poussé,
Semant mes arguments comme le petit Poucet.
A Bordeaux, devant un parterre choisi je me fis mousser,
Jurant de continuer sans jamais chemin rebrousser.
Le gouvernement n’osera pas le projet repousser,
Et moi je suis prêt à vider mon gousset,
Même s’il faut les aquitains détrousser.
Mes adversaires pensent que je suis émoussé,
Je vais plus que jamais mes manches me retrousser.
Et Pachon et sa clique auront beau tousser,
Ce ne sont pas leurs protestations qui vont m’éclabousser,
Ce serait mal me connaître, moi, Alain Rousset.

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