Publié le 1 février 2025
Vous vous en souvenez, « l’affaire » de la terre de Marienia, une terre agricole contre un projet immobilier, a mobilisé au Pays Basque – Notre article précédent. (recherche des autres articles disponibles sur le site avec le mot: Marienia)
Le 11 février doit se tenir un procès – Extraits du communiqué: « Nous sommes tous et toutes des défenseur.es de la terre nourricière. Mobilisons-nous pour le procès du 11 février 2025 (13h devant le tribunal de Bayonne) – Le 11 février prochain 3 défenseurs de la terre nourricière seront jugés à Bayonne suite à une action collective de protestation lors du Conseil municipal de Cambo le 10 avril 2024, protestation face au refus du maire de Cambo de tout dialogue sur le dossier Marienia. » Interpellées, ces personnes seraient désignées responsables de prétendues violences à la fin de la dite action ainsi que de la dégradation du parquet de la salle municipale…
Cette action se situait dans le cadre d’une dynamique collective large, entamée depuis 2014, réunissant les agriculteur-trices et des personnes concernées par le sujet fondamental de la préservation des terres. Depuis dix ans, des associations, partis, syndicats, paysan-ne-s et habitant-e-s ont organisé de nombreuses initiatives pour protéger les terres de Marienia. Le CADE avait d’ailleurs participé à un rassemblement de ce front protestataire contre l’accaparement d’une terre agricole le 07/12, afin de soutenir la démarche de dizaines d’élu.es de la Communauté Pays Basque pour l’obtention d’un débat public au sein du Conseil communautaire sur la préservation des terres agricoles.
Dans le contexte actuel de dérèglement climatique la lutte de Marienia est emblématique et fondamentale. Il est vital de stopper l’artificialisation des espaces naturels et de préserver les terres nourricières, outil de travail des paysan.nes, aussi bien pour l’alimentation de tou.tes que la préservation du vivant en général. Des solutions pour produire du logement autrement existent, tout en préservant les terres agricoles, notamment celles qui présentent un intérêt agronomique, on ne cesse de le démontrer! Nous ne voulons pas tomber dans le piège d’opposer agriculture et logement.
Ce procès sera une étape importante dans ce combat. Plutôt que s’attaquer au problème de fond, les autorités choisissent de criminaliser les défenseur.es de la terre. Nous rappellerons que ce combat est collectif et au nom de l’intérêt général. Appel est fait aux personnes, associations, partis, pour une forte mobilisation le 11 février: mobilisons-nous à 13h devant le tribunal de Bayonne, pour signifier ensemble « Nous sommes tou.tes des défenseur.es de la terre nourricière». (organisations appelantes: Cade, ELB, Lurzaindia, Nahi Dugun Herria, OSTIA)
Commentaires