Publié le 14 avril 2017
La pollution de l’air ne connaît pas de frontière ! Voir ce magnifique diaporama:(extrait site du CADE)
http://www.developpement-durable.gouv.fr/sites/default/files/La%20pollution%20atmosphérique%20ne%20connaît%20pas%20de%20frontière.pdf
Le 26 janvier 2017, Augustin Colette, chercheur, responsable de l’unité de modélisation atmosphérique et de cartographie environnementale de l’institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris), a animé la rencontre recherche dédiée au transport transfrontalier de la pollution atmosphérique.
La pollution atmosphérique présente de nombreux impacts : sur la santé humaine, sur la biodiversité, sur les bâtiments, sur le changement climatique… Cette pollution atmosphérique est complexe : de multiples substances y contribuent, les durées de vie des polluants sont très différentes, les réactions chimiques peuvent donner naissance à de nouveaux polluants, les capacités à être transportées sur de longues distances…
Plusieurs stratégies de gestion sont mises en œuvre pour lutter contre la pollution atmosphérique, que ce soit au niveau international (protocole de Göteborg, législation sur le transport maritime), européen (directives sur les émissions industrielles, sur les plafonds nationaux d’émission) ou français. Elles ont permis de faire globalement baisser les émissions depuis 20 ans…
Ces stratégies de gestion s’appuient également sur des outils de mesure et de prévision. Un réseau d’associations agréées de surveillance de la qualité de l’air transmet des mesures locales en polluants au niveau national et européen. Ces données sont complétées par des observations provenant de la télédétection par satellites. Des modèles de transport-chimie, comme le modèle Chimère développé par l’Ineris et le centre national de la recherche scientifique (CNRS), permettent d’élaborer des prévisions de qualité de l’air à 2 jours.
Ces outils permettent d’identifier les sources d’émission et de tracer les différentes contributions. La modélisation met ainsi en évidence que la pollution atmosphérique est aussi bien due à des sources locales que régionales, voire à une plus large échelle, ce qui met en exergue la nécessité d’une coordination des stratégies de gestion à toutes les échelles.
Ces outils permettent également d’estimer l’efficacité de nouvelles stratégies de gestion, en termes de baisse des émissions, de gains d’espérance de vie, de coûts induits et évités… De même, la modélisation est utilisable pour estimer les conséquences sur la qualité de l’air des stratégies de lutte contre le changement climatique. Concernant en particulier les mesures envisagées en termes d’atténuation du changement climatique, elles pourraient présenter de réelles opportunités pour améliorer en même temps la qualité de l’air.
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