Les barthes de Mouguerre, zone humide, devraient être sauvées! Réunion le 26/04

Agriculture/Environnement Santé-Ecologie
Publié le 25 avril 2024

 vendredi 26 avril à 20h, salle Haitz ondoan à Mouguerre (au centre du Bourg), réunion publique pour faire le point sur le projet d’extension du Centre Européen du Fret et ses enjeux. Nous évoquerons aussi le projet de « Grand Echangeur de l’Adour » qui se déroule dans la plus grande opacité. Cette soirée d’information se terminera par un pot, en toute convivialité.

Un communiqué de Bizi! après sa dernière action spectaculaire, et le travail auprès de la population et des élus effectué avec l’association du CADE « Mouguerre cadre de vie »: voir notre pétition de 1425 signatures.

– Une première avancée:  « C’est officiel : la Communauté d’Agglomération Pays Basque recherche un nouveau site pour l’entreprise Enovis à la place des barthes de Mouguerre ! Cette décision devrait préserver 3,3 hectares de précieuses zones humides et conforte la possibilité de “faire rimer emploi et climat” au Pays Basque. Bizi restera vigilante aux propositions qui seront faites à Enovis et demande les garanties que cette zone ne sera pas artificialisée à d’autres fins.

La réaction aura été rapide. Quelques heures après l’installation de 300 paires de chaussures devant le siège de la Communauté d’Agglomération Pays Basque (CAPB) pour symboliser la mise en danger des 300 employés de l’entreprise Enovis, l’agglomération a annoncé dans un communiqué qu’elle renonçait à installer l’entreprise Enovis aux barthes de Mouguerre.

L’annonce ouvre la voie à la préservation des 3,3 hectares de zones humides promis à la destruction. Cet écosystème fragile et riche de 58 espèces protégées assure un rôle essentiel de régulation de l’eau, de stockage du carbone, et limite les risques d’inondations. L’annonce est aussi de bon augure pour le maintien des 300 emplois d’Enovis au Pays Basque. […] LIRE: Enovis ne s’installera pas aux barthes de Mouguerre : une victoire pour l’écologie et pour l’emploi ! – Bizi ! (bizimugi.eu)

Si les 3,3 ha ne sont pas artificialisés par Enovis, la vigilance est de mise au CADE également afin qu’ils ne le soient pas par d’autres! L’ensemble du projet est de 12ha, et Bizi! rappelle « que l’artificialisation des 9 autres hectares pour étendre le fret ferroviaire n’est pas urgente et que les garanties écologiques (espèces protégées, compensations…) ne sont pas encore rassembléesNous demandons la tenue d’un débat éclairé afin d’arbitrer deux enjeux écologiques aussi importants l’un que l’autre : le développement du fret ferroviaire et la préservation des zones humides. La décarbonation du transport de marchandises ne peut se faire sans prendre en compte que les zones humides sont elles aussi essentielles à la biodiversité et à la lutte contre le changement climatique. »

 

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LGV du GPSO – Un compte-rendu sur la mobilisation du 20/04: « La grande vadrouille », en Gironde

 Le CADE et son association « NON LGV Nord Landes et Marsan » avaient tenu à y être représentés, en soutien aux Girondins affligés de constater les premières démolitions immobilières sur le tracé.

LE DEROULEMENT DE LA MANIFESTATION – Environ 300 opposants pacifistes et déterminés, encadrés par Attac33, se sont réunis pour les prises de parole.

 Pour le CADE, nous avons félicité les initiatives girondines, et les nombreux jeunes présents, en rappelant qu’il y a 31 ans, le CADE et ses amis côté Espagne commençaient la résistance à l’annonce d’un tel projet; nous avons pu expliquer la stratégie liant la signature d’élus locaux à « l’Appel d’Irun » pour la modernisation des lignes existantes à la nécessité des réunions publiques partout, afin que ce soit la population toujours plus consciente et motivée qui porte la contestation alternative. (voir l’article précédent ). Nous avons conclu par « La LGV ne se fera pas » et « LGV? Non merci »!

    La manifestation a ensuite rejoint le tracé de la LGV suivant la ligne actuelle, car il existe déjà une ligne Bordeaux/ Toulouse! Les propriétés expropriées dévoilaient alors les travaux préparatoires au projet. Dispersion sans problème après 17h.

L’ISSUE – racontée par notre coordination d’opposants, LGV NON MERCI.

« L’occupation de la ferme de l’Esclopey a été un succès suite à la manifestation de ce week-end contre les LGV. Un acte inédit jusqu’alors dans les mobilisations au sud de Bordeaux. LGV NON MERCI salue cette initiative et se fait donc le relai de cette action.

Ci-après le récit de ces deux jours de mobilisation intense par les occupant.e.s –
Samedi, près d’une centaine de manifestant-es, organisé-es et nombreux-euses, ont collectivement permis la prise d’un lieu menacé de destruction par le GPSO. Dans cette ferme, propriété de SNCF Réseau, plusieurs dizaines de personnes ont pu se rassembler et faire corps. L’organisation collective et la détermination des personnes présentes ont permis la tenue d’une occupation pendant une nuit entière et une journée, malgré les pressions répétées des forces de l’ordre. Le soutien des habitant-es a été déterminant et atteste de leur opposition au projet, invisibilisées par les médias conciliants avec les promoteurs.

Afin d’ouvrir ce lieu joyeux à un plus large public, les occupant-es préparaient dimanche après-midi une discussion info-débat. Certain-es gardaient le lieu tandis que d’autres étaient parti-es inviter les habitant-es sur les marchés des deux communes alentours. Suite à l’appel à rejoindre, relayé dans les médias, de nombreuses personnes étaient attendues.

 Sans doute de peur d’une installation durable, les forces de l’ordre ont alors augmenté la pression sur les occupant-es (brigade cynophile, PSIG, motards, …). En assemblée, ces dernièr-es ont décidé de négocier une sortie collective, et sans contrôles d’identité, afin de se prémunir de toute répression ultérieure. La plupart ont pu rentrer chez elleux sans être identifié-es, mais les agent-es n’ont pas tenu parole et ont malgré tout contrôlé quelques personnes après leur sortie de la ferme. Nous sommes vigilant-es et resterons solidaires en cas de poursuites. »

« Après un week-end haut en couleur, nous ressortons plus uni-es que jamais. Cette occupation a renforcé les liens entre les collectifs et les individus, a mis en action de nouvelles personnes, et a montré que d’autres modes d’action sont possibles. Nous sommes là, et nous ne nous laisserons pas faire. Nous appelons  à faire fleurir des occupations tout le long du tracé pour protéger les habitations et les écosystèmes menacées par ce projet délétère. » – Une occupante

Revue de presse – Opération en Gironde bien couverte par les médias de presse, notamment: 

Sur la manifestation :
 Article FRANCE 3 accessibleLGV Bordeaux-Toulouse. Après deux jours et une nuit de mobilisation, un collectif appelle « à rejoindre le mouvement » pour protester contre le projet à 14 milliards d’euros

– Journal Sud-Ouest « Plusieurs collectifs d’opposants au Grand Projet du Sud-Ouest (GPSO) se sont réunis à la gare SNCF de Cadaujac ce samedi. Ils espèrent toujours faire reculer les pouvoirs publics en dénonçant un non-sens écologique et financier » – vidéo
– Journal Le Parisien« Manifestation contre le projet de LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax : « Le combat n’est pas fini »

Sur l’occupation :
– Sud Ouest  (https://www.sudouest.fr/economie/lgv/lgv-bordeaux-toulouse-et-bordeaux-dax-une-quarantaine-de-manifestants-squattent-une-ferme-inoccupee-pour-y-passer-la-nuit-19412742.php)

Sud Ouest: Une trentaine de gendarmes étaient mobilisés, ce dimanche 21 avril, près de la ferme squattée la veille par des militants anti-LGV, à Cadaujac. Les occupants ont fait le choix de partir de manière non-violente.

 

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