Publié le 18 novembre 2024
Cette nouvelle annonce de renforcement des coupes budgétaires déjà annoncées devient effective dans un nouvel amendement, à sa propre Loi de Finances 2025, proposé le 04/11 par le Gouvernement. (voir la partie FORET développée dans notre précédent article et concernant aussi des Agences de l’Etat: Nos forêts en danger – quand elles ne sont plus qu’une marchandise…E-cho et Cie ).
DETAIL DE L’AFFECTATION DES COUPES BUDGETAIRES: amendement Mission « Écologie, développement et mobilité durables »
L’écologie devra donc rendre au prévisionnel des crédits 745 Mns d’€: dont 216 Mns pour le « Fonds vert« (1) mis à disposition des projets des Collectivités locales, lequel soit disant « sanctuarisé » en 2024 ne l’est déjà plus…baissant de 2,5 Mds en 2023 à 2MD, puis 1,2 Md si cet amendement était adopté définitivement.
Les Collectivités locales, quant à elles, manifestent leur indignation pour l’ensemble des coupes prévues depuis l’annonce il y a quelques semaines (dans cet article du CADE, vous trouverez les premières annonces et les réactions indignées du président de Région, Rousset, lequel pressent des difficultés pour la LGV du GPSO mais curieusement ne songe pas un instant que les 14,5 Mds qu’elle « pompera » seraient bienvenus ailleurs, notamment dans les services publics de proximité)…
Mais revenons à ce nouvel amendement de coupes budgétaires sur les crédits de l’écologie: l’amendement n°II – 1352, qui vise précisément « l’accélération de la Transition écologique » (cf 1 Fonds vert), prend pour prétexte le ralentissement des projets portés par les Collectivités de 2023 à 2024…On notera cette logique implacable, logique bien connue: ralentissez par la baisse de crédits, ce qui vous permettra ensuite d’affirmer qu’il y a eu un ralentissement des projets…constat permettant alors de continuer à baisser les crédits, jusqu’à conclure que ça ne fonctionne pas? Bienvenue en Absurdie!
– Ce qui permet au média Reporterre de commenter ainsi: « Ce n’est pas l’analyse de l’institut I4CE, qui observe sur une tendance plus longue une forte augmentation de l’engagement des collectivités (+44 % entre 2017 et 2022). « Le risque est réel que le projet de loi de finances 2025 entraîne un coup d’arrêt, s’inquiète François Thomazeau, directeur de programme Collectivités pour I4Ce. Avec le retard accumulé ces dernières décennies, et des objectifs de réduction de gaz à effet de serre rehaussés suite à l’Accord de Paris, c’est un doublement des investissements locaux pour le climat qui est attendu d’ici 2030 ». »
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