Association environnementale UDE (Ustaritz défendre l’environnement/ Uztaritzen ingurumena zaindu) Adhérente du CADE
ude64480@orange.fr

Pénurie, hausse des prix : les possibles conséquences à venir de la sécheresse (Marianne)

Santé-Ecologie Ustaritz
Publié le 10 août 2022

La canicule continue d’assécher l’Hexagone. Alors que le pays a connu le mois le moins pluvieux de son histoire en juillet, selon Météo-France, les températures devraient rester élevées en août. Si la biodiversité s’en trouve déjà atteinte et que des restrictions d’eau sont en cours dans 93 départements, la sécheresse pourrait avoir des conséquences, même à moyen terme, sur le quotidien des Français et leur pouvoir d’achat.

À LIRE AUSSI : Sécheresse : la Haute-Corse privée d’eau d’ici 25 jours selon la préfecture

En effet, les répercussions sur l’agriculture des vagues successives de chaleurs et de la pénurie d’eau qui s’en accompagne sont conséquentes. À l’automne, plusieurs produits pourraient se raréfier dans les rayons des magasins. C’est notamment le cas des pommes de terre, dont la production est un véritable fleuron dans les Hauts-de-France. Ne bénéficiant pas de dérogation dans le département placé en « crise sécheresse », la filière déplore d’importants manques.

« S’il ne pleut pas d’ici le 15 août, je risque d’avoir 50 % de perte de rendement », confie l’agriculteur nordiste Denis Bollengier auprès de l’AFP, expliquant qu’une grande partie de ses tubercules ne sont pas assez gros pour être commercialisées. Une hausse du prix des patates mais aussi des frites et des chips, n’est donc pas à exclure.

PÉNURIE DE LAIT ?

Du côté des éleveurs, les rendements sont également mal en point. La Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) alerte même sur une possible pénurie de lait dans les prochains mois. « Une baisse de production avait déjà été constatée en France, mais aussi à l’échelle mondiale, en raison des coûts de production trop onéreux. Ces derniers ce sont encore accentuer avec la guerre en Ukraine et la flambée des prix de l’énergie. La sécheresse est donc arrivée comme un coup de massue », assure Joël Limouzin, chargé des risques climatiques et sanitaires au sein du syndicat, auprès de Marianne. Et de poursuivre : « Avec la canicule, une vache produit entre 2 et 5 litres de moins par jour. C’est énorme ! »

À LIRE AUSSI :Stocks d’eau, végétalisation… Comment lutter contre une sécheresse toujours plus précoce ?

Autre problème : en raison de la sécheresse, les bêtes manquent d’herbe pour se nourrir, ce qui contraint les agriculteurs à d’ores et déjà « utiliser les stocks de printemps, initialement prévus » pour l’hiver prochain. Là encore, dès la rentrée, ces difficultés devraient se répercuter sur le prix des briques de lait. « Quelle que soit la filière de production, une augmentation est indispensable pour maintenir la production et ne pas décourager les agriculteurs », estime le membre de la FNSEA, précisant néanmoins que cela ne représenterait que « quelques centimes » par bouteille.

UNE QUALITÉ MOINDRE

De manière générale, presque toutes les récoltes sont bouleversées par la sécheresse cet été. Et le phénomène risque de se poursuivre jusqu’à l’automne. Avec l’absence de pluie et les restrictions d’eau, poires et pommes pourraient également manquer. « Mais il n’y a pas que ça ! Les fruits et légumes ont besoin d’être arrosés. Une tomate, par exemple, est composée à 70 % d’eau. On aura donc une baisse de quantité, mais la qualité des produits sera également bien moindre », regrette Joël Limouzin.

À LIRE AUSSI : Sécheresse : arroser les terrains de golf ou les plantes des villes, le choix qui agace les maires

Commentaires

Les commentaires sont fermés.